Quelles sont nos réponses à certaines  idées « toutes faites »  ?

  1. Les chômeurs : tous des fainéants !

La crise économique est passée par là et une chose est sûre : il n’y a pas assez d’emploi pour tout le monde actuellement. Trop jeune ? Pas assez d’expérience. Trop vieux ? Trop cher. Sans parler des grandes entreprises qui licencient. C’est difficile de (re)trouver un boulot. Non, les chômeurs ne sont pas tous des fainéants. Le chômage, ça peut arriver à tout le monde à un moment. Et à ce moment-là, on est bien content d’avoir un filet de sécurité. Et ce n’est pas exclure les chômeurs qui va les aider à (re)trouver un job.

Il faut plutôt les accompagner concrètement dans leur recherche, créer des emplois, trouver des solutions. Il faut par exemple redistribuer le temps de travail sans perte de salaire : aujourd’hui, il y a plein de gens qui travaillent trop, tandis que d’autres ne trouvent pas de travail. C’est ça qui n’est pas juste. ECOLO défend l’idée d’un plan tandem (une personne en fin de carrière réduit son temps de travail au profit d’un jeune et le forme, tout en conservant tous ses droits à la pension) qui soit généralisé à l’ensemble des secteurs d’activité (aujourd’hui uniquement dans le non marchand)

  2. Les politiciens ont des salaires beaucoup trop élevés par rapport au reste de la société

Le problème, c’est surtout les politiciens qui cumulent plusieurs salaires. C’est pour ça qu’on veut imposer un décumul intégral. Pour que les politiciens se consacrent à 100 % à leur mandat et ne perçoivent qu’un seul salaire. La politique, c’est avoir un projet pour une meilleure société, pas pour s’enrichir. Comme pour tout le monde, le salaire du politique doit correspondre au travail effectué et les responsables politiques doivent se consacrer à 100 % à leur mandat.

  3. Les politiciens sont déconnectés de la réalité de la société

Pas chez Ecolo, parce qu’on vit comme tout le monde (on n’a pas plusieurs jobs et on ne touche pas des sommes astronomiques) et parce qu’on va aux mêmes endroits que vous, on est là avec les citoyens, avec les entreprises, avec les associations… On bouge beaucoup, on rencontre beaucoup, on écoute, on voit comment on peut agir à notre niveau,… Pour nous, faire de la politique, c’est agir concrètement pour que ce soit mieux demain. Et pour pouvoir faire ça, il faut précisément être connecté à la société. Et c’est ce qu’on fait. En plus, chez Ecolo, on considère que pour rester connecté avec la population, le salaire du politicien doit rester raisonnable. C’est pour cette raison que nos mandataires rétrocèdent une partie de leur salaire au parti.

  4.On ne peut pas accueillir toute la misère du monde, on n’arrive déjà pas à s’occuper de nos SDF

Vous parlez de ces réfugiés qui fuient la guerre et les bombardements ? C’est notre devoir de les accueillir dignement, en attendant qu’ils puissent retourner chez eux en toute sécurité. Avant d’être des belges ou des réfugiés, on est tous des humains. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise pauvreté. Mettre les précarisés en concurrence, c’est refuser de voir où se trouvent les injustices, comme dans la grande fraude fiscale par exemple. Ecolo veut que nos Gouvernements luttent plus efficacement contre la fraude et l’évasion fiscale. Évidemment qu’il faut aussi combattre la misère ici, c’est pour ça qu’il faut créer une société plus juste, plus égalitaire. Il faut pour cela des politiques de lutte contre la pauvreté efficaces et à long terme. Pas seulement des actions ponctuelles qui répondent à des urgences du moment (par exemple, le plan Hiver).

  5. Si on diminue le temps de travail en Belgique, on ne sera plus compétitif sur le marché international

Au contraire. La redistribution du temps de travail telle que nous la proposons via la semaine de quatre jours, peut créer de nouveaux emplois, améliorer la qualité du travail et mieux distribuer les richesses. Tout ça sans accentuer la pression sur les ressources naturelles. Pour les entreprises, ça ne change rien, puisqu’on baisse par exemple leurs cotisations sociales pour compenser. Pour vous, ça ne change rien à votre salaire mais ça vous laisse un jour de plus pour faire ce que vous voulez ! Et en plus, si on redistribue mieux le temps de travail, on fait diminuer le chômage. Bref, tout le monde y gagne.

 

  6. On paie trop d’impôts en Belgique

C’est pas qu’on paie trop d’impôts, c’est qu’on paie mal l’impôt. A quoi ça sert, les impôts ? Entre autres à alimenter la mutuelle, les écoles, les pensions… Mais l’impôt aujourd’hui n’est ni juste ni efficace. Ce sont les travailleurs qui paient le plus. Nos entreprises, nos PME, paient plus que les grandes multinationales. Ce n’est pas normal et ce n’est pas juste. Il est temps que les plus hauts revenus, les spéculateurs et les multinationales contribuent vraiment et paient aussi un impôt. Il faut aussi mieux lutter contre la fraude et l’évasion fiscale. Et on doit aussi mieux distribuer l’argent qui vient des impôts, pour que ça serve vraiment à améliorer le quotidien de tous les citoyens.

  7. Le bio c’est pour les bobo

De moins en moins ! Surtout qu’il y a maintenant de plus en plus de possibilités pour se passer des intermédiaires et trouver des produits de saison bio, ce qui fait que c’est souvent moins cher que les mêmes produits au supermarché. En fait, le bio c’est revenir à l’essentiel, comme avant : des produits de qualité, de saison, du producteur près de chez nous. C’est l’industrie agro-alimentaire qui a essayé de nous faire croire que tout passait par la consommation de masse, les produits tout faits, le soi-disant pas cher… Alors que c’est l’inverse : les produits de qualité, de saison, de chez nous, sont souvent plus nourrissant parce que de meilleure qualité, donc on doit en acheter moins. Les pesticides, c’est bon pour personne, manger bio c’est aussi être en meilleure santé, ça fait moins de médicaments à acheter. L’un dans l’autre, on y gagne, à mieux manger. Bobo ou pas . Les consommateurs en sont de plus en plus conscients. La système agro industriel a atteint ses limites. Il suffit de regarder le scandale de la viande périmée pour s’en rendre compte. Il est d’ailleurs plus que temps de réfléchir à l’avenir du secteur de la grande distribution, sinon il va continuer à licencier à tour de bras en restant bloqué dans un modèle de consommation dépassé.

  8. Ecolo ce sont toujours des taxes, l’écologie c’est pour les riches

Tout le monde essaie de s’occuper d’écologie et d’environnement mais dans les faits, c’est beaucoup de paroles et peu d’actions. On a eu la COP21 à Paris, beaucoup de belles intentions, mais concrètement la Belgique n’a encore rien fait. Est-ce que la transition vers une économie plus verte et plus durable est en cours ? Non, on prolonge des centrales nucléaires périmées qui tombent en panne tout le temps. Est-ce que des alternatives crédibles à la voiture sont en développement ? Non. Au contraire, on supprime des trains, on parle d’élargir le ring de Bruxelles, on veut créer une nouvelle route à Liège… Parce que c’est ça, l’écologie. C’est la mobilité, c’est agir contre la pollution de l’air qu’on respire, c’est diminuer nos émissions de CO2 via l’isolation de nos maisons… Ecolo a compris depuis longtemps que c’était un enjeu majeur. On a l’expertise, on a des propositions et des solutions concrètes. Les autres n’en sont qu’aux beaux discours alors qu’il y a urgence, on voit tout le jour que le climat se dérègle et que tout est de plus en plus pollué…

  9. Vous vous occupez trop de l’environnement,il y a plus important dans l’immédiat

On est un parti généraliste, qui s’occupe aussi d’emploi, du social, de l’enseignement… Mais évidemment que l’environnement est au coeur de nos préoccupations : c’est important, la planète, on habite dessus ! Nous, ce sont les gens qui nous intéressent. Et l’environnement qui se dégrade rapidement, c’est la pollution de l’air qu’on respire, c’est moins de nourriture, c’est plus de maladies… Les problèmes climatiques créent des milliers de morts, des réfugiés climatiques, des inégalités, des maladies (une grande partie des cancers est liée à la dégradation de notre environnement…). C’est sûr qu’il y a plein de problèmes importants à régler, notamment en matière d’emploi.

Mais si on ne s’occupe pas de la planète sur laquelle on vit, on n’aura bientôt plus d’endroit pour travailler non plus… Et dans les autres partis, on remarque que derrière les belles paroles, il n’y a pas d’engagements concrets. Sans écologistes, pas d’écologie !

 

 10 . Si on ne travaille pas plus longtemps, on ne pourra pas payer les pensions de tout le monde

C’est vrai que le vieillissement de la population a un coût, on estime que ça va augmenter de 9 milliards d’euros d’ici 2060. On n’a jamais créé autant de richesses, mais elles sont mal distribuées. Il faut aller chercher l’argent là où il est chez les spéculateurs, dans la grande fraude fiscale, via des impôts pour les grandes multinationales… En plus, les gens vivent plus longtemps mais restent aussi plus longtemps autonomes, ce qui coûte moins cher aux pouvoirs publics. La solution, ce n’est pas d’obliger les gens à travailler plus longtemps, car ça veut dire plus de burnout, plus de maladies professionnelles,.. ça coûte plus cher à la sécu. Sans compter que pendant ce temps-là, les jeunes ont du mal à trouver du travail. La clé, c’est mieux répartir ce travail et permettre des transitions plus efficaces entre les anciennes générations et les nouvelles. 

 11.Le système politique actuel,ce n’est pas une vraie démocratie

On le voit bien dans les scandales qui ont secoué l’actualité récente, il faut assainir en profondeur les pratiques politiques. Par exemple, il faut dépolitiser les fonctions dans l’administration et il faut un decumul intégral pour éviter les conflits d’intérêts et l’enrichissement personnel. Il faut également refonder notre démocratie : il faut que les citoyens puissent s’exprimer en dehors des élections, par exemple avec de vraies consultations populaires.

Pour nous, c’est très clair : l’objectif, ça doit être de construire une société qui soit plus juste et plus durable. Le pouvoir n’est pas un but en soi, c’est un moyen pour construire une société où tout le monde s’y retrouve. C’est ça la démocratie pour Ecolo

12.Sans le nucléaire, on va droit vers la pénurie d’énergie (ou vers un retour à des énergie plus polluantes)

La première vraie question du nucléaire, c’est les milliards qu’il faut réinvestir pour prolonger des centrales qui sont arrivées en fin de vie et qui tombent en panne tout le temps. Cet argent devrait au contraire être consacré à la transition écologique. La deuxième vraie question, ce sont les déchets. Ça fait des années qu’on cherche comment les stocker et où. C’est un réel problème qui ne va aller qu’en s’amplifiant. Le nucléaire, c’est polluant aussi et ce n’est pas sûr. Il faut arrêter d’investir dans les énergies du passé et travailler à produire notre énergie ici, sans dépendre du pétrole ou de l’uranium par exemple. D’une part, ces ressources ne sont pas infinies (contrairement au vent ou au soleil) et elles vont finir par disparaître, après nous avoir coûté de plus en plus cher. D’autre part, développer des énergies alternatives et durables, c’est garantir notre indépendance énergétique. Et ne plus dépendre de pays comme la Russie ou l’Arabie saoudite pour avoir du gaz ou du pétrole. Et non, ça ne coûte pas plus cher d’aller vers l’électricité verte, il faut faire jouer la concurrence et forcer ainsi les opérateurs à privilégier l’électricité verte et à la développer.

 

13.Les structures gérées par l’État ne fonctionnent pas ou mal, il vaudrait mieux privatiser

Ca fait des années qu’on désinvestit dans l’État et après on s’étonne qu’il fonctionne mal. C’est quoi, ces structures de l’État qui doivent rester publiques ? C’est ce à quoi tout le monde a droit, de la même façon. C’est l’école par exemple, ce sont les pensions, c’est les services postaux ou le fait d’avoir un distributeur de billet près de chez vous via une banque publique… Privatiser, c’est ouvrir la porte à des entreprises qui cherchent le profit (et c’est normal, leur logique n’est pas la même que celle d’un service public, qui est par définition un service au public) et tant pis pour ceux qui ne leur rapportent rien. Par exemple, si la poste était complètement privatisée, qui dit qu’on distribuerait encore le courrier dans votre rue si on voit que ça coûte cher d’aller jusque là ? Tous les enfants ont le droit d’aller à l’école. Si l’école était privatisée, ça veut dire qu’il faudrait payer des frais d’inscription en plus du reste. Compliqué avec un salaire moyen, non ? Et les exemples ne manquent pas ! L’État fonctionne mal parce qu’on n’investit plus depuis des années. L’État, il est là pour protéger les citoyens. C’est pour ça qu’il faut réinvestir et mieux distribuer nos impôts, pour que tout le monde ait les mêmes droits. On doit aussi améliorer le fonctionnement de l’administration, par exemple en arrêtant les nominations politiques.

14. Ecolo c’est comme les autres, tous pourris . Ça ne sert plus à rien d’aller voter, vous êtes comme les autres

Je comprends ce ressenti. Pourtant si, on est différent. Est-ce qu’Ecolo est impliqué dans des affaires ? Non. Et pourtant il y a eu plein, dernièrement : Publifin, Samusocial, Kazakhgate… Chez Ecolo, d’une part, on a des règles qui empêchent ces dérives, ces pouvoirs concentrés dans quelques mains, ces enrichissements personnels… L’éthique, la transparence, le respect des citoyens, ce sont des valeurs essentielles pour nous. On veut aussi être constructifs, parce qu’on porte un projet qui voit au-delà des mois ou des années électorales. On n’est pas dans la politique à court terme, on ne recherche pas le pouvoir pour le pouvoir. On a obtenu des avancées quand on était à la manœuvre (par exemple sur le décumul en wallonie). Dès qu’on n’a plus été là, les partis traditionnels se sont empressés d’essayer de détricoter ça. Est-ce que ça donne vraiment l’impression qu’on est comme les autres ?

15.Ecolo, fleurs bleues et tout bio, vous êtes des doux rêveurs

Vous trouvez que c’est être un doux rêveur que de vouloir que tout le monde puisse respirer un air moins pollué, mange mieux, passe moins de temps dans les embouteillages, ait un travail de qualité qui ne le rende pas malade, que les enfants puissent aller à l’école dans de bonnes conditions,… ? Il faut arrêter de croire qu’il y a un ‘système’ qui nous empêche de changer les choses. On peut changer les choses. Le bio ne coûte pas forcément plus cher si on privilégie les circuits courts et c’est meilleur pour la santé. Il y a des gens qui travaillent trop et d’autres qui ne trouvent pas d’emploi. On peut répartir le travail autrement pour que tout le monde y trouve son compte. L’école, c’est fait pour apprendre, pas pour presser les enfants qui doivent remplir les bonnes cases et tant pis pour les autres. Non, Ecolo, c’est pas fleurs bleues et tout bio, c’est simplement un projet où tout le monde a sa place, plus juste et plus égalitaire.

16.Ecolo ce sont toujours des taxes, l’écologie c’est pour les riches

Pas du tout. Nous on veut encourager les comportements positifs pour l’environnement. Du coup, ça ne vous coûte pas plus cher, au contraire. Et on peut changer ses habitudes et faire des économies. Regardez le tri des déchets : on constate que les comportements ont changé, et que le volume de déchets diminue, ce qui fait baisser le prix. Côté alimentation, si vous optez pour des circuits courts et des produits de saison, c’est souvent moins cher que les produits de moins bonne qualité en grande distribution. Meilleure qualité, ça veut dire meilleure santé et moins de médicaments. L’écologie, c’est pour tout le monde, et tout le monde y gagne.

17. Vous étiez nuls au Gouvernement…vous n’avez servi à rien…

Concrètement, on a obtenu beaucoup de choses : par exemple le décumul en Wallonie, ou les politiques de développement des énergies renouvelables (que le Gouvernement wallon actuel délaisse complètement, malgré les engagements pris à Paris). La difficulté, c’est qu’on veut mettre en place des politiques à long terme, parce qu’il n’y a que comme ça qu’on sortira de la crise ou qu’on améliorera la qualité de vie des citoyens. Mais du coup, ça met un peu plus de temps à produire ses effets et comme il y a beaucoup d’info qui circule, on a tendance à oublier d’où on vient et qui a fait quoi…

18. Ecolo c’est trop à gauche…

Même si Ecolo partage les valeurs de solidarité et de partage des richesses traditionnellement associées à la gauche, Ecolo est profondément indépendant et dépasse ce clivage gauche-droite. ECOLO ne veut pas d’un Etat écrasant, qui dirige et contrôle tout. Les défis actuels ne sont ni de gauche ni de droite. La solution passe par un projet global, qui relève ces défis. Nous ce qu’on veut c’est un projet pour tous les belges, et que demain, ce soit mieux qu’aujourd’hui, plus juste, plus équitable, plus durable.

19.Ecolo, c’est trop à droite…

Pourtant, si vraiment on veut parler de l’axe gauche-droite, on défend plutôt des valeurs traditionnellement attribuées à la gauche, comme la solidarité ou le partage plus équitable des richesses. ECOLO ne veut pas d’une économie débridée et dérégulée qui permet aux plus riches d’être encore plus riches. Cela dit, Ecolo est profondément indépendant et dépasse ce clivage gauche-droite. Les défis actuels ne sont ni de gauche ni de droite. La solution passe par un projet global, qui relève ces défis. Nous ce qu’on veut c’est un projet pour tous les belges, et que demain, ce soit mieux qu’aujourd’hui, plus juste, plus équitable, plus durable.

20. Moi dans ma commune, je connais un Ecolo chiant (et il y a plein de variantes!!!)

Eh oui, comme dans tous les groupes, il y a des gens avec qui on accroche moins bien qu’avec d’autres. On est tous humains ! Mais à côté de cette personne que vous ne supportez pas, il y en a plein d’autres qui sont chouettes ! Et si vous veniez à nos prochains événements pour les rencontrer ?